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Prix, réglementation, tendances : où va le marché des résidences secondaires en Suisse ?
Le marché des résidences secondaires en Suisse, c’est un peu comme une station de ski un week-end de grand soleil : pris d’assaut et en perpétuelle évolution. Entre une offre limitée, des réglementations qui jouent les gendarmes et des acheteurs en quête de nature et de télétravail avec vue, le secteur ne manque pas de rebondissements. Alors, tendance durable ou simple effet de mode post-pandémie ?
Plan de l'article
Une flambée des prix qui dépasse celle des résidences principales
Depuis plusieurs années, le marché des résidences secondaires affiche une dynamique haussière bien plus marquée que celui des résidences principales. Cette tendance est particulièrement visible dans les communes où ces biens représentent plus de 35 % du parc immobilier. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une augmentation annuelle moyenne de 11,8 % pour les villas en résidence secondaire, contre seulement 4,6 % pour les logements principaux. Sur une décennie, l’écart se creuse encore davantage avec une progression de 47,8 % pour les résidences secondaires, contre 35,6 % pour les résidences principales.
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Cette envolée des prix s’explique par plusieurs facteurs : au premier rang desquels la raréfaction de l’offre, exacerbée par une demande toujours plus forte pour des biens situés dans des cadres privilégiés comme ceux proposés sur www.veyrat-sarasin.ch, une référence dans l’immobilier haut de gamme en Suisse.
Quels sont les facteurs limitant l’offre ?
Connaissez-vous la Lex Weber ? Cette législation a frappé d’un coup de frein l’extension des résidences secondaires dans les communes où elles représentent plus de 20 % du parc immobilier, jouant un rôle clé dans la raréfaction de l’offre. En imposant des restrictions sur la construction de nouvelles unités, cette loi a non seulement limité l’expansion des résidences secondaires, mais a également eu un effet domino sur le marché des résidences principales. Les projets mixtes, censés combiner logements abordables et résidences secondaires à forte rentabilité, se retrouvent donc dans l’impasse.
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Mais un contournement de cette législation existe : les logements anciens, ceux construits avant 2013, échappent aux restrictions et peuvent être convertis en résidences secondaires. Cette flexibilité permet aux stations prisées des Grisons, du Tessin et du Valais de voir leur stock de résidences secondaires augmenter malgré les contraintes légales.
De nouvelles tendances de consommation
Force est de constater que de nouvelles tendances ont complètement redéfini l’usage des résidences secondaires, renforçant leur attrait et leur caractère de plus en plus permanent pour les propriétaires :
Facteur | Description |
---|---|
Télétravail | Transformation des résidences secondaires en lieux où se mêlent travail et détente. |
Espaces de coworking | Apparition d’espaces de travail dans des stations de montagne pour allier travail et nature. |
Attractivité des destinations | Les collectivités locales renforcent l’attractivité des destinations de résidences secondaires. |
Activités de plein air | Développement de parcours VTT, sentiers de randonnée, et équipements de loisirs. |
Usage prolongé | Les résidences secondaires deviennent des lieux de vie permanents et pas seulement des escapades. |
Variabilité géographique
Le canton du Valais se distingue nettement sur ce marché. Tant pour les prix que pour l’accroissement du nombre de résidences secondaires, ce canton arrive en tête avec des hausses de prix annuelles atteignant 12,6% pour les villas et 6,8% pour les propriétés par étage (PPE). Des stations réputées telles qu’Anniviers, Crans-Montana ou Zermatt enregistrent des augmentations de prix substantielles en raison de leur attrait indéniable.
À noter : bien que surprenant, le nombre de résidences secondaires a augmenté dans la ville de Genève. Parmi les autres régions où les prix connaissent une forte poussée, on compte Ormont-Dessus avec une augmentation de 5% et Villars-sur-Ollon appartenant à la commune d’Ollon enregistrant jusqu’à 8,7%. Leysin suit également cette tendance avec une hausse de 6,6% des prix des résidences secondaires.